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Le retraité récidiviste finit en prison pour attouchements

« Déjà condamné en novembre dernier pour des attouchements sexuels sur une mineure, un retraité, domicilié à Rieupeyroux, a cette fois-ci été condamné à de la prison ferme, 14 mois au total, pour des faits similaires sur sa voisine.

«C'est un prédateur». Fanny Moles, représentante du ministère public, n'a pas mâché ses mots, hier au tribunal de Rodez. Face à elle, un homme, âgé de 71 ans, était jugé pour des attouchements sexuels sur sa voisine, une sexagénaire lourdement handicapée. En novembre dernier, ce retraité avait déjà été condamné, par ce même tribunal, pour des faits similaires sur une mineure âgée de 13 ans et également handicapée… À chaque fois, le stratagème était le même : au moment de dire bonjour ou au revoir, l'homme touchait la poitrine de ses victimes.

«Si vous ne l'arrêtez pas, il continuera»

À la barre, hier, le retraité à la carrure imposante ne semble pas prendre conscience du caractère délictuel de ses agissements. Et peine à trouver ses mots. «Je n'étais pas confiant (…) Mais, je ne savais pas que c'était interdit», bougonne-t-il. «Peut-être, elle s'est fait un film d'aller plus loin», dira-t-il également au sujet de sa dernière victime… Invalide à la suite d'un AVC, celle-ci s'est présentée lundi à la gendarmerie de Rieupeyroux.

Les faits duraient depuis plus de six mois. Dans une lettre, elle demandera que l'homme ne

vienne «plus jamais» chez elle, comme il le faisait quasi quotidiennement, toujours très tôt

dans la matinée. «Ma cliente ne pouvait même pas réagir, elle avait honte. Aujourd'hui, elle

doit savoir que justice sera faite, même pour elle», dira son représentant, Me Élian Gaudy,

devant le tribunal.

Mandat de dépôt

«Il s'attaque aux plus faibles. Si vous ne l'arrêtez pas, il continuera. Il faut protéger la

société», préviendra également la substitut du procureur, Fanny Moles. «Il a surtout besoin

d'aide et de soins. Il a conscience des actes mais il ne les caractérise pas. Je comprends la

détresse, la souffrance mais doit-on pour autant en faire un dossier plus noir qu'il est ?»,

soulignera l'avocate du prévenu, Me Cécilia Fraudet, même si les expertises psychiatriques

de son client n'ont fait état d'aucune pathologie particulière.

Au final, le tribunal condamnera le retraité à six mois de prison ferme et révoquera son

sursis de 12 mois à hauteur de huit mois. Une peine assortie d'un mandat de dépôt et d'une

injonction de soins. Ainsi que l'interdiction d'entrer en contact avec la victime et de

personnes mineures ».

Mathieu Roualdés

Source La Dépêche – 26 janvier 2019

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